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Curage ganglionnaire

Curage ganglionnaire

Qu'est ce qu'un curage ganglionnaire ?

Un curage ganglionnaire consiste à enlever les ganglions atteints par des cellules cancéreuses, ou suspectes d’être atteintes. 

Il existe deux types de curages :

  • on parle de curage thérapeutique lorsque l’atteinte cancéreuse des ganglions est prouvée

  • on parle de curage prophylactique lorsque l’on enlève les ganglions de manière préventive

Le curage peut être effectué au cours d’une thyroïdectomie, lobo-isthmectomie, ou totalisation de thyroïdectomie. Mais, il peut être également effectué lors d’une nouvelle intervention.

Il existe deux localisations de curage :

  • le curage du secteur central (secteur VI)

  • le curage du secteur latéral (secteur III,IV,V)

En cas d’atteinte à distance, un curage ciblé sur le secteur concerné sera effectué.

Curage ganglionnaire

Quelles sont les indications ?

Le curage thérapeutique est réalisé si le nodule cancéreux de la thyroïde est responsable d’une atteinte ganglionnaire.

Dans des cas très spécifiques de cancer de la thyroïde, on réalisera un curage préventif.

Les carcinomes, vésiculaire et oncocytaire, ne nécessitent pas de curage ganglionnaire.

Comment se déroule l'intervention ?

L’intervention se déroule sous anesthésie générale. 

La voie d’abord consiste en une cicatrice horizontale, de petite taille, centrée sur le cou, si l’intervention est faite dans le même temps que la chirurgie thyroidienne. 

En cas de curage effectué dans un second temps, une reprise de la cicatrice horizontale déjà présente sera nécessaire.

En cas d’atteinte ganglionnaire éloignée, une nouvelle cicatrice ou un prolongement de l’ancienne cicatrice sera nécessaire.

Le chirurgien dissèque progressivement les tissus cellulo-ganglionnaires. 

En fin d’intervention, les ganglions sont envoyés en analyse anatomopathologique. 

La peau est refermée par un surjet à l'aide d'un fil résorbable invisible.

Quelles sont les éventuelles complications ?

Comme toute procédure chirurgicale, le curage ganglionnaire est pourvoyeur de complications.

La lymphorée (1 à 4%) est une accumulation de liquide lymphatique, dans une cavité fermée, entraînant une collection dans la zone opérée. Cette lymphocèle se voit plus volontier dans le curage latéral gauche, du fait de la proximité avec le canal thoracique. Si une telle complication survenait, un drainage par voie locale ou une reprise chirurgicale peuvent être nécessaire.

La paralysie du nerf spinal accessoire peut être responsable de douleurs et de déficit moteur de l’épaule.

L’hématome compressif (0,3%) est une accumulation rapide de sang dans une cavité fermée, entraînant rapidement une détresse respiratoire, sur une compression trachéale. Il nécessite une ré-intervention en urgence, pour évacuer l’hématome.

La paralysie récurrentielle transitoire (8%) est une lésion d’un nerf récurrent, responsable d’une dysphonie temporaire. La voix s’améliore progressivement avec ou sans séance(s) d’orthophonie.

La paralysie récurrentielle définitive (1%) est une lésion d’un nerf récurrent, responsable d’une dysphonie non récupérable. Si une telle complication survenait, une consultation ORL serait programmée avec des séances d’orthophonie.

Des lésions d’organes de voisinage ont été décrites, mais restent tout de même rares.

Combien de temps dure l’intervention ?

L’intervention dure environ 1 heure. La durée de l’intervention peut être prolongée selon les constatations per-opératoires.

Quelles sont les suites de l’intervention ?

L’intervention peut être réalisée en chirurgie ambulatoire, avec un retour à domicile, après une période de surveillance post-opératoire de 6 heures minimum.

L’intervention peut être réalisée en hospitalisation conventionnelle, le patient est hospitalisé une nuit et sort le lendemain, en fin de matinée. Selon les antécédents et les traitements personnels, l’hospitalisation peut être prolongée.

Un arrêt de travail d’une durée de 10 jours est remis au patient à la sortie de l'hospitalisation.

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